Je vous ai déjà parlé de mon émerveillement devant les couleurs des bénitiers éparpillés un peu partout sur les fonds de quelques mètres.
A marée basse, j’ai fait récolte de couleurs autour de notre bungalow… Des verts, des bleus turquoise ou outremer, des marrons…
Des effets de matières également : vinyle...
ou bien grenu… Tiens, tiens : l’occasion de se renseigner un peu sur l’organisation du bénitier (ou tridacne)
Ces sortes de granules qui fleurissent sur le manteau du bénitier sont en réalité des iridophores ou organes hyalins (vous aurez du succès au Scrabble avec cet adjectif !)
Peu d'informations précises sur Wikipedia – et par suite sur la majorité des sites évoquant les bénitiers...
D'autres sites présentent les iridophores comme des cellules photosensibles. A la fois le système d’alarme des bénitiers, sensible aux variations de lumière et aux ombres menaçantes... et un conducteur des rayons lumineux.
Leur voisinage est donc propice au développement par photosynthèse de certaines algues microscopiques, les zooxanthelles. Une vraie relation de symbiose : les algues bénéficient d'un milieu propice pendant que le bénitier se nourrit des déchets de la photosynthèse. Sans oublier l'aspect esthétique de cette collaboration : les belles teintes du bénitier, permises par l’abondance de zooxanthelles très colorées !
Je ne résiste pas au plaisir de vous recommander ce site, très complet et aux photos incroyables !
Il faut enfin souligner que cette espèce est très recherchée pour sa coquille et pour sa chair. Elle est en voie de disparition et donc protégée. Cela n'empêche pas les "locaux" d'en consommer régulièrement crus, lorsque les bénitiers ont atteint une taille honorable (soit la largueur d’une main)… Les Faranis (ou Français) comparent la texture de la chair à du pneu ! Hummm, ça donne envie...