Au Mexique, il est amusant d'observer un Mexicain aux abords d'une église. Il se signe, entre très souvent pour dire une prière - ou pour s'abriter de la pluie ! - puis s'en va.
Le rapport des Mexicains avec la religion est vraiment différent de ce que nous pouvons voir en France. Lors de la fête du barrio La Magdalena à Uruapan, la fanfare a accompagné les porteurs de toritos (des taureaux de papier équipés de fusées et pétards en vue du feu d'artifice de la soirée) jusque dans l'église. Essayez de prier avec des cuivres qui vous soufflent dans les oreilles ! Certaines boissons qui coulaient en abondance ce jour-là devaient aider les fidèles à la concentration...
Egalement, les personnes portent des fleurs ou des ex-votos à leur saint préféré. Ici, une nuée de cadenas offerts en dévotion à Saint Ramon...
Je n'ai jamais vu d'églises aussi fleuries, avec jusque 20 bouquets décorant les autels principaux et secondaires.
Les enfants sont juchés sur les autels, devant la statue d'un saint, pour être immortalisés sur pellicule.
Les messes remplissent les églises à chaque heure du jour (parce qu'il y a des messes à 7, 9, 10, 11, 12 heures, etc.) et ce tous les jours.
Les chapelets sont encore fabriqués en or ou en argent et sont portés quotidiennement en tour du cou. De nombreuses boutiques sur le zocalo à DF proposent des pendentifs à caractère religieux, sertis de diamants, comme ce médaillon représentant la Cène.
Les séminaires font de la publicité grand format sur le périphérique ou dans les églises et prêchent pour leur clocher. Il est d'ailleurs très savoureux d'admirer ces publicités... et il me semble que ces jeunes postulants doivent inspirer des idées pas très catholiques aux jeunes filles...